Qu’est-ce que la soie ?

C’est une fibre textile issue des cocons d’un insecte, le Mori ou bombyx du mûrier, plus connu sous le nom de ver à soie.
Il s’agit donc d’une matière naturelle d’origine animale.
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Elle est utilisée pour la confection de vêtements ou de linge de lit. On peut ainsi trouver une robe en soie, un chemisier en soie, une taie d’oreiller en soie ou encore des draps en soie.
Il est également possible de la mélanger à d’autres matières textiles.
Son utilisation est loin d’être récente puisqu’elle remonterait à – 2 000 voire – 3 000 ans avant J-C. Elle donnera d’ailleurs son nom à la fameuse route de la Soie empruntée par les marchands pour relier l’Asie à l’Occident.
D’où vient-elle ?
Matière originaire d’Asie, encore aujourd’hui, 90 % de sa production mondiale y est réalisée. La Chine est le premier fabricant de soie brute à l’échelle mondiale.
Quelles sont les caractéristiques d’un vêtement en soie ?


Elle est très appréciée pour sa texture unique. Douce et légère, c’est un tissu très fluide qui reflète la lumière.
Il s’agit également d’une matière hypoallergénique et biodégradable.
En outre, c’est une matière très résistante thermorégulatrice. Elle permet ainsi de réguler la température du corps en hiver comme en été.
Ses propriétés, au-delà de son aspect esthétique, sont donc très intéressantes. C’est certainement ce qui explique son succès.
Comment est-elle fabriquée ?
La fabrication de la soie nécessite de respecter plusieurs étapes :
- le décoconnage qui consiste à retirer la bourre, une substance qui permet au cocon de se fixer au bois ;
- l’étouffage qui vise à détacher le cocon de la chrysalide. Cela passe nécessairement par la mort de cette dernière. En principe, les cocons sont placés dans une cuve chauffée à 80°C avant d’être ébouillantés ;
- la filature où l’on enlève le fil du cocon d’une seule traite pour l’enrouler sur un dévidoir. Le fil peut alors être tissé.
Un fil peut mesurer de 500 à 1 500 mètres.
Les controverses autour de la soie et de son éthique
La description du procédé de fabrication vous a certainement mis la puce à l’oreille quant aux raisons de la controverse qui entoure son utilisation, notamment en mode éthique.
En effet, s’il s’agit bien d’une matière naturelle, durable et biodégradable, la question de la cruauté animale reste bien présente. Même si éthique ne veut pas dire vegan, on se demande tout de même si le procédé utilisé ne serait pas … barbare ?!
D’autant qu’il faut tuer environ 6 600 vers à soie pour obtenir 1 kg du précieux fil.
Toutefois, certains fabricants tendent à revoir leurs méthodes. Des soies dites plus respectueuses de l’animal sont disponibles sur le marché. Par exemple :
- la schappe de soie qui est fabriquée à partir de filaments cassés transformés et filés ;
- la bourette de soie qui consiste à reconstituer une matière textile à partir de déchets recueillis au cours de la transformation du cocon en fil ;
- La peace silk où elle provient de cocons percés par le papillon. C’est souvent le cas de la soie sauvage.
Mais il n’existe aucune certification, aucun label, pouvant justifier des bonnes conditions de traitement de l’animal.
D’autre part, la sériciculture (la production de la soie) a des conséquences néfastes sur l’environnement. Déforestation, utilisation d’engrais et de pesticides, etc. sont des pratiques courantes pour augmenter les rendements.
En outre, les conditions de travail sont souvent désastreuses.
Les alternatives veganes à la soie


Si vous êtes vegans, ou que vous souhaitez éviter d’en porter, sachez que de la soie végétale tend à faire son apparition. Elle reste cependant très rare.
Dans l’attente que la végétale se développe, vous pouvez vous tourner vers des alternatives veganes comme la viscose Ecovero, le satin, le taffetas ou encore le sabra.